samedi 19 décembre 2015

Ton Absence livre




Mon livre : "Ton absence" c'est le sien, 
c'est celui que j'ai voulu lui écrire, un dernier "je t'aime", un dernier: "dors mon amour", j'ai commencé  à l'écrire quelques jours après son départ, je ne pouvais pas la laisser partir sans lui dire tout ce que l'on n'a pas le temps de dire dans une vie d'amour.

Je l'ai écrit pour que les gens qui nous ont aimés, pour que les gens qui nous aiment sachent notre combat de souffrance pendant ces  quelques semaines où la vie bascule.

Je l'ai écrit pour que sa mémoire, pour que l'oeuvre discrète de sa vie reste gravée, soit imprimée au delà de nos souvenirs que l'âge et le temps finissent par estomper.

Je l'ai écrit pour ce dernier geste d'amour que je luis dois, je l'ai voulu au bout de cette première année de ma vie sans elle. 






Si vous souhaitez vous procurer "Ton Absence", contactez moi : 
HG Amiot
18 rue Sarah Bernhardt
28500 Vernouillet
h-g.amiot@wanadoo.fr
il est au prix de 18 € majoré des frais de port éventuels pour expédition ( 2€50).
l'argent servira à fleurir sa dernière maison et à faire des dons à la recherche médicale pour son département maladies respiratoires. 



Extrait :

Je viens de rentrer de l’hôpital, la maison, un peu vide a besoin d’un feu de cheminée, moi aussi, je vais m’en occuper.

Le téléphone a sonné en mon absence, il va falloir répondre aux messages, donner des nouvelles de l’installation de Chantal dans sa chambre au 4ème étage, parler de son moral, de son installation, le beau-frère va me demander  : comment sont les infirmières, je vais lui dire  : comme toutes les infirmières, aimables, gentilles, prévenantes, lui, il voudra savoir si elles sont mignonnes, je lui dirai qu'elles le sont, à l’instar de Marie, l’infirmière de liaison qui va s’occuper plus particulièrement de ma malade.

La soirée passe vite, je jette un coup d’œil au programme télé, rien ne m’intéresse vraiment, mon regard reste accroché à cette fenêtre du 4ème alors que je suis sur le parking, je distingue sa silhouette qui tend le bras, son tee-shirt rouge se découpe sur le fond vert des murs de sa chambre.

Elle me fait un grand geste de la main et du bras, je fais des appels de phare, elle sourit, assis au volant, je regarde encore dans sa direction, une larme me coule sur le visage, l’envie de lui dire : « Je t’aime, ça va aller, je suis là. »

Il commence à se faire tard, je n’ai pas vraiment sommeil, mais je vais me coucher.

Je prends le livre sur la table de nuit, Florence Aubenas  : En France, je l’ai commencé il y a quelques jours, je l’ai pris en prévision des moments où je serai avec elle, pendant ses moments de repos.

Un papier dépasse un peu des feuillets, je le prends, cela ressemble à une feuille de brouillon, pliée en deux, je la déplie  : sa petite écriture, si fine, couvre la moitié de la page :

Mon amour                    Ce 1er-12-2014

Une simple petite bafouille
Pour te dire que je t'aime
Comme jamais je ne t’ai aimé
Merci pour tout ce que tu fais pour moi.

Ta petite femme
Chantal

Je relis ces lignes qu'elle a dû écrire en préparant ses affaires dans la chambre, juste avant de partir, il était 9 heures quand nous sommes montés dans la voiture, il fallait passer chez le dentiste, puis chez le kiné pour une séance de « respi » avant de monter à l’hôpital.

Je reprends son papier, je le relis de nouveau, une intense émotion me serre la gorge, elle se doute que j’ai vu son message, je me lève, mon stylo avec le cahier d’écolier où j’ai commencé à prendre quelques notes est resté auprès de la cheminée.
Je reprends la feuille avec son petit message, mes mains tremblent un peu :


Mon amour, ma si bonne, ma si douce,
Je t’aime aussi de cet amour si fort,
Cet amour si intense qui fait toute ma vie.
Je vis de toi, je ris de toi, je pleure de toi,
Je ne veux pas que tu aies mal
Je ne veux pas


lundi 30 novembre 2015

Amis de fraiche date ou de longue mémoire



J'ai écrit ce texte après un W-E passé entrée amis:


Amis de fraiche date

Amis de fraîche date ou de longue mémoire
Automne se crachine de nuages de bruine,
Sous les feuilles humides, se cachent quelque part
Des souvenirs d'amour que la vie assassine.

Vie joyeuse des enfants, reflets de la tendresse
Ne rentrez pas trop vite en cette basse cour
Où les coqs et les poules en caquetant se pressent
S'arrachent quelques plumes, restant nus pour toujours,

Cette vie que l'on vit d'amour et de partage
Depuis ces matins clairs jusqu'au dîner du soir,
Ces rires échangés au delà de notre âge
Gardons les dans nos cœurs aux jours désespoir,

Gardons la dans nos corps en repoussant la peur
De perdre ceux qu'on aime et se retrouver seul,
Ces amitiés sincères, qui aident la douleur
Soit à la supporter, soit en faire son linceul,

Amitiés profondes que l'automne ravive
Au seuil de cette année de tremblement de terre
L'hiver à l'horizon et le froid qui arrive
Ressemblent à l'infini à l'amour d'une mère,

Ces rendez vous d'amour, ce sont nos destinées
Qui dureront toujours ou qui n'auront qu'un temps
Ils aident à supporter l'absence de l'être aimée,
On peut sur son épaule s'y reposer souvent.

Regardons les bien tous, ces assoiffés d'amour
Qui s'efforcent aujourd'hui à vivre encore debout
Serrés l'un contre l'autre en cette basse cour
Et redressant le col, ne plus être à genoux.

Regardez les passer, se soutenant l'un l'autre
Amis de longue haleine ou bien de fraîche date,
Je sais que cet amour, cet amour est le nôtre 
Vibrant d'un même accord aux sons d'une sonate

Que des doigts enlacés caressent aux claviers
Unissant noires et blanches, qu'ils soient dix ou quarante
Et qui tiennent mon cœur privé de son aimée
Souvenirs d'une vie qui trop souvent me hante.

Amis de fraîche date ou de longue mémoire
Remplissez moi le cœur de vos sourires et puis
Mettons nous en réserve, pour qu'ils servent plus tard,
Ces sacs de tendresse que l’on se donne entre amis.


Hga 28 novembre 2015

samedi 21 novembre 2015

Sur la branche de l'arbre







Sur la branche de l’arbre


Sur la branche de l’arbre, je mettrai ta photo,
Des gouttes de pluie caressent mon visage
Je vois bien accrochée le reflet d’une image
Sur un papier glacé qui me sourit trop tôt
Avant de s’en aller vers d’autres paysages.

Et ces gouttes de pluie, ces rafales de vent
Qui froncent mes sourcils et me frappent le front
Déshabillent cet arbre qui ne devient que tronc
Qui n’a plus l’air d’un arbre, et n’est que trou béant
Et c’est mon avenir fuyant vers l’horizon.

Je mettrai ta photo sur la branche de l’arbre
Qui repose en hiver comme toi maintenant
Les feuilles reviendront aux lueurs du printemps
L’habilleront de vert, lumières aux  candélabres
Luminant ton portrait qui  s’éclaire sous le vent.

Cette goutte de vent, la rafale de pluie
La tempête au visage et la larme en mon cœur
Se fracassent sur mon arbre qui résiste sans peur
Forgé par ton amour au delà de ta vie
Et qui me tient debout, tous les jours, à chaque heure.

Sur la branche de l’arbre, comme la liberté
Moi, j’écrirai ton nom, tous les jours, sans répit
Pour te dire ma tendresse et mon amour, et puis
Tout ce qui était nous, ta grandeur, ma fierté
De marcher côte à côte sur ta trop courte vie.

Sur cet arbre, la pluie va briller ta photo
En mouillant mon visage qui te regarde encore.
Vois, ma main te caresse en dessinant ton corps
Fusain sur l’horizon, violon allegretto
De notre "symphovie" vécue en plein accord.

Sur la branche de l’arbre, je mettrai ta photo.


Hga

21 novembre 2015