lundi 30 novembre 2015

Amis de fraiche date ou de longue mémoire



J'ai écrit ce texte après un W-E passé entrée amis:


Amis de fraiche date

Amis de fraîche date ou de longue mémoire
Automne se crachine de nuages de bruine,
Sous les feuilles humides, se cachent quelque part
Des souvenirs d'amour que la vie assassine.

Vie joyeuse des enfants, reflets de la tendresse
Ne rentrez pas trop vite en cette basse cour
Où les coqs et les poules en caquetant se pressent
S'arrachent quelques plumes, restant nus pour toujours,

Cette vie que l'on vit d'amour et de partage
Depuis ces matins clairs jusqu'au dîner du soir,
Ces rires échangés au delà de notre âge
Gardons les dans nos cœurs aux jours désespoir,

Gardons la dans nos corps en repoussant la peur
De perdre ceux qu'on aime et se retrouver seul,
Ces amitiés sincères, qui aident la douleur
Soit à la supporter, soit en faire son linceul,

Amitiés profondes que l'automne ravive
Au seuil de cette année de tremblement de terre
L'hiver à l'horizon et le froid qui arrive
Ressemblent à l'infini à l'amour d'une mère,

Ces rendez vous d'amour, ce sont nos destinées
Qui dureront toujours ou qui n'auront qu'un temps
Ils aident à supporter l'absence de l'être aimée,
On peut sur son épaule s'y reposer souvent.

Regardons les bien tous, ces assoiffés d'amour
Qui s'efforcent aujourd'hui à vivre encore debout
Serrés l'un contre l'autre en cette basse cour
Et redressant le col, ne plus être à genoux.

Regardez les passer, se soutenant l'un l'autre
Amis de longue haleine ou bien de fraîche date,
Je sais que cet amour, cet amour est le nôtre 
Vibrant d'un même accord aux sons d'une sonate

Que des doigts enlacés caressent aux claviers
Unissant noires et blanches, qu'ils soient dix ou quarante
Et qui tiennent mon cœur privé de son aimée
Souvenirs d'une vie qui trop souvent me hante.

Amis de fraîche date ou de longue mémoire
Remplissez moi le cœur de vos sourires et puis
Mettons nous en réserve, pour qu'ils servent plus tard,
Ces sacs de tendresse que l’on se donne entre amis.


Hga 28 novembre 2015

samedi 21 novembre 2015

Sur la branche de l'arbre







Sur la branche de l’arbre


Sur la branche de l’arbre, je mettrai ta photo,
Des gouttes de pluie caressent mon visage
Je vois bien accrochée le reflet d’une image
Sur un papier glacé qui me sourit trop tôt
Avant de s’en aller vers d’autres paysages.

Et ces gouttes de pluie, ces rafales de vent
Qui froncent mes sourcils et me frappent le front
Déshabillent cet arbre qui ne devient que tronc
Qui n’a plus l’air d’un arbre, et n’est que trou béant
Et c’est mon avenir fuyant vers l’horizon.

Je mettrai ta photo sur la branche de l’arbre
Qui repose en hiver comme toi maintenant
Les feuilles reviendront aux lueurs du printemps
L’habilleront de vert, lumières aux  candélabres
Luminant ton portrait qui  s’éclaire sous le vent.

Cette goutte de vent, la rafale de pluie
La tempête au visage et la larme en mon cœur
Se fracassent sur mon arbre qui résiste sans peur
Forgé par ton amour au delà de ta vie
Et qui me tient debout, tous les jours, à chaque heure.

Sur la branche de l’arbre, comme la liberté
Moi, j’écrirai ton nom, tous les jours, sans répit
Pour te dire ma tendresse et mon amour, et puis
Tout ce qui était nous, ta grandeur, ma fierté
De marcher côte à côte sur ta trop courte vie.

Sur cet arbre, la pluie va briller ta photo
En mouillant mon visage qui te regarde encore.
Vois, ma main te caresse en dessinant ton corps
Fusain sur l’horizon, violon allegretto
De notre "symphovie" vécue en plein accord.

Sur la branche de l’arbre, je mettrai ta photo.


Hga

21 novembre 2015

dimanche 15 novembre 2015

La grandeur du silence

Texte écrit à la suite des évènements terrible de Paris du 13 Novembre 2015

Le silence de tous ceux qui ne parleront plus et avec qui nous ne pourrons plus échanger en paroles, se réconforter, dire des mots,
Le silence de tous ceux dont nous n'aurons plus aux oreilles le son de la voix…

La grandeur du silence

Si tu savais la longueur du silence
Qui ne se peut meubler
Qu' un peu de poésie
Que je ne peux habiller
Que de rimes de vie.

Si tu savais la beauté du silence
Qui ne peut que se voir
Dans l'éclat des montagnes
À la rougeur du soir
Aux calmes des campagnes.

Si tu savais le poids de ce silence
Que je porte aux épaules
Qui brise ma silhouette
Comme ceux dans leurs geôles
Oubliés des poètes.

Si tu savais l'amour de ce silence
Que tu me laisses au cœur.
C'est tout ce qui me reste
Comme un petit bonheur
Ou presque un dernier geste.

Si tu savais, tu deviens mon silence
Qui se place en mes mots
Dont mes phrases respirent
Et que je mets au chaud
Lorsque mon corps chavire

Si tu le savais, si tu savais le silence
Que je ne peux meubler
Que par la poésie
Si tu savais, si tu le savais, mon silence
Qui est déshabillé
De la musique de ta vie


Hga 15 11 2015

dimanche 8 novembre 2015

La Rose de Novembre






La rose de Novembre


La rose de novembre aux brumes matinales
S'enveloppe de lumière quand la rosée s'élève,
Ses couleurs chatoient quand le soleil est pâle
Ses pétales se referment quand redescend la sève

La rose de novembre accroche la lumière
Sur ce fond d'herbe verte encore un peu humide
Et puis ce vent du sud qui monte de la terre
La fait frémir un peu, hésitante et timide.

La rose de novembre embellit mon jardin
Entre deux chrysanthèmes et quelques cinéraires
Comme un regard de femme, comme un souffle d'air.

La rose de novembre qui fleurit au jardin,
Tu vois je te la donne, te la dépose au cœur
Que tu vives un instant, l’espace d'une fleur


Hg A  8 11 2015

vendredi 6 novembre 2015

Lettre à toi qui dis…



C'était le 1er Novembre il y a quelques jours, ce fut un moment difficile et aussi pour les rencontres que l'on fait dans ces moments là où la seule envie que l'on ait c'est celle d'être seul.
Mais, il y a les gens, il y a surtout ceux qui disent, qui vivent les choses de leur point de vue et qui voudraient que tu les vives comme eux parce que la vérité leur appartient… enfin ils le croient

Après ces rencontres j'ai écrit ce texte: Lettre à toi qui dis…

Lettre à toi qui dis…

Mais que crois tu que je fais
Tous les matins à mon lever ?
Sinon me dire un jour encore
Et puis le prendre à bras le corps.
Toi qui me dis : Faut avancer
Ne plus vivre avec mon passé
Quand c'est soixante dix ans de vie,
Cinquante années d'amour et puis
Des jours, des nuits à être ensemble,
Le droit de pleurer, il me semble
c'est une chose qu'elle m'a laissé
Que crois tu donc que j'en fais ?

Tu me dis : tu n'as pas le choix.
Je le sais, dans ma chair, crois moi
Et pourtant, vivre quand même,
Tenir debout pour ceux que j'aime
Et continuer d'ouvrir mon cœur
Avec mes craintes, avec ma peur,
Non la tendresse c'est pas ringard
Ça n'est pas un roman de gare !
Tu me dis que c'est dépassé
De conjuguer le verbe aimer
Et qu'il est temps « d'un autre chose »
Que dans la peine «  faut faire une pause ».

Mais que croyais vous que je fasse
Conseilleurs en douleur qui passe ?
C'est ma cicatrice qui saigne
Pour longtemps sans que j' me plaigne,
Bien sûr, je cherche un réconfort
Des mots d'amour, des regards forts
Et toi, tu donnes des conseils
Catalogue de mots pareils
À des recettes de cuisine
Quand je cherche une ancre marine
Pour que mon bateau de douleur
Puisse se reposer quelques heures.

Allez donc, monsieur, c'est ma vie
nous ne sommes pas du même parti,
Et moi je suis du coté cœur
Et vous coté « même pas peur ».
Contrairement à ce que tu crois
Tous les jours, je porte une croix
Et pourtant, je reste debout
Devant les miens et devant vous
Monsieur, j'avance comme je le peux
Avec mes larmes, si je le veux
Monsieur, je lutte tous les jours
pour vivre seul, sans mon amour !

Monsieur… à un autre jour


Hga 6 11 2015